Désintox : la réforme du collège

255 commentaires sur Désintox : la réforme du collège

  1. Louis D.

    Incroyable ! Vous vous foutez de la gueule des Français ! Vous détruisez l’éducations des nouvelles générations. Je suis moi-même actuellement en 1ère S et je peux vous dire que l’AP ne sert A RIEN ! De surcroît il ne reste PLUS RIEN de l’Histoire de France que ce soit au collège ou au lycée. Louis XIV est passé à la poubelle tout comme Napoléon. Le programme est tellement républicain que le peu de christianisme qui est abordé est dénigré (lavage de cerveau, intolérance,…). Vous dîtes développer l’esprit critique des élèves mais vous TUEZ leur âme, leur esprit critique. AUCUN débat n’est toléré en classe si il est contraire à la doxa républicaine. Nous n’apprenons même plus les département et les préfectures de France (d’un autre côté vu que leur disparition est programmée…). Mais viendra le jour où vous devrez répondre de vos actes anti-français. Vous détruisez notre CULTURE, nos TRADITIONS pour les remplacer par de la PROPAGANDE multiculturaliste : ce fameux vivre ensemble.
    Vive la France, vive les Français !

  2. Mouillet

    Bonjour,
    Vos éléments de langage sont des mensonges éhontés.
    Comment des professeurs qui n’ont pas étudié les lettres classiques pourront-ils enseigner le latin et le grec dans les EPI ?
    Comment l’allemand sera-t-il proposé dès le CP alors que les professeurs des écoles sensés enseigner l’anglais ne maîtrisent déjà pas cette langue ?
    Si les EPI ne sont pas pris sur les horaires disciplinaires consacrés aux fondamentaux, qu’est-ce que c’est ?
    Honte à vous de finir de ruiner le système scolaire dont vous avez bénéficié comme ascenseur social !

  3. Laroche Aline

    Madame la ministre,
    Comment pouvez-vous affirmer que le latin ne disparaît pas, alors que l’EPI correspondant ne pourra pas voir le jour ? En effet, un élève doit suivre 6 EPI sur 8 pendant son cycle 4, donc comment en faire 6 s’il commence par suivre 3 années de suite l’EPI “langues et cultures de l’Antiquité “(sans langue, d’ailleurs, ne l’oublions pas …) ? Par ailleurs, l’élève qui suivra cet EPI aura moins d’heures de français, ou maths, ou SVT … etc, qu’un de ses camarades suivant un autre EPI, alors que, selon votre réforme, tous les élèves d’un même niveau doivent avoir le même nombre d’heures de cours par matière. Il sera impossible de mettre cet EPI en place, vous le savez très bien, ce qui est bien pratique, car, sans EPI, pas d’enseignement de complément ! (au cas où on aurait réussi à trouver sur les 2.75 h de marge de quoi l’assurer …)
    Ayez au moins le courage de vos opinions et cessez de cacher des réductions budgétaires (le latin supprimé, c’est 1600 postes économisés !) derrière une communication mensongère.

  4. Clemens Brentano

    Jack Lang a eu des mots durs pour vous : „Décapiter ce qui marche », « asphyxier le latin »…

    Mazarine Pingeot, également “pseudo-intellectuelle” à vos yeux, qui a enseigné dans des quartiers réputés difficiles et qui, constatant vos renoncements dit : “L’autorité, la discipline et l’exigence doivent être des valeurs de gauche, celle d’un humanisme républicain, qui met au cœur de ses réformes éducatives le respect de ‘l’élève’, en tant qu’élève, et non en tant que noir, blanc, arabe, musulman, juif, catholique, bouddhiste, et que sais-je. C’est ce qu’on appelle l’égalité” ?

    L’opposition mais aussi la gauche ne veulent pas de votre réforme.

    DÉMISSIONNEZ et vite !

  5. Blanche

    Facile d’aller dans un collège des Mureaux quand la voie a déjà été ouverte en avril 2013 ! Le président de la République était venu dans la commune et avait notamment visité le collège Jean-Vilar. C’est toujours plus facile en terrain conquis !
    Pourquoi refuser le dialogue avec les 37 000 signataires, avec l’ADEAF, avec les députés du Groupe d’Amitié France-Allemagne ?http://www.petitionpublique.fr/PeticaoListaSignatarios.aspx?pi=rcADEAF
    De quoi avez-vous si peur?
    Votre attitude devient dictatoriale!
    Où sont les valeurs de la République, de la Démocratie dans ce refus de nous entendre?
    Nous ne voulons pas la suppression de la réforme du collège mais une refonte de celle-ci! Qu’y-a-t-il de si compliquer à comprendre?

  6. Natacha M.

    Dans quelques années, quand nos élèves – les citoyens de demain – auront un niveau catastrophique en langues vivantes et qu’ils n’auront non seulement plus de travail en France, mais pas non plus à l’étranger, nous pourrons leur dire:
    En 2015, vos professeurs, vos parents, certains journaux et politiques français ET allemands se sont battus pour vous contre une réforme qu’ils savaient néfaste.
    Mais on ne les a pas écoutés.

  7. Sudholt Emmanuelle

    Votre sens du dialogue ? Je ne peux plus poster sur votre page facebook depuis ce matin !!! ben oui, plus de contradicteurs, c’est plus facile…

  8. Kimori

    Certaines personnes devraient faire des mises à jour. Les instituteurs sont de moins en moins nombreux. Le statut a changé. Il s’agit de professeur des écoles. Et avant de casser du sucre sur leurs dos, il faudrait réviser ses conjugaisons. L’usage du “si” en début de phrase implique d’utiliser le présent puis le futur et non le futur seul. A bon lecteur…

  9. Claire Barbillon Professeur d'allemand

    Madame La Ministre,
    Vous affirmez que les enfants pourront choisir l’allemand en CP :cette affirmation est un pur MENSONGE et ce,pour diverses raisons :
    1)les familles donneront toujours la priorité à l’anglais en primaire
    2)les écoles primaires ne disposent pas de personnels formés pour enseigner l’allemand
    Conclusion : l’allemand sera relégué au rang de LV2 ! Excellente initiative quand on sait que l’Allemagne est notre premier partenaire économique ,que depuis des décennies toutes les formations politiques se sont attachées à préserver l’entente franco-allemande et à tisser des liens très profonds entre nos 2 pays ..
    Madame La Ministre, arrêtez de considérer les enseignants d’allemand pour des sous-développés intellectuels qui ne comprennent pas votre réforme purement idéologique ,c’est à dire “la médiocrité pour tous” ,arrêtez de faire croire aux parents que leurs enfants seront plus performants en langue avec un saupoudrage sur 3 ans et que ceux qui manifestaient le désir et la volonté par davantage de travail de se perfectionner en langues vivantes grâce aux classes bilangues se verront ce choix interdit au prétexte fallacieux qu’un gouvernement de gauche égalitariste impose le nivellement par le bas …
    Camper sur ces positions archaïques d’un autre âge est totalement incompréhensible et nous mène droit à l’échec :échec intellectuel,échec économique,échec sociétal …
    Alors stop à l’intox ,Madame La Ministre mais STOP à VOTRE INTOX et à celle de vos services …
    Claire Barbillon

  10. Professeur d'italien

    Madame la Ministre,

    Votre communication n’est apparemment destinée qu’à faire avaler des couleuvres. 515 postes supplémentaires en allemand ? Tout le monde sait bien qu’ils ne seront PAS POURVUS ! 500, c’est environ le nombre de candidats présents, par an, tous concours confondus et les pourcentages de réussite sont d’environ 60% pour le capes et de 30% pour l’agrégation. Impossible donc, de recruter davantage !

    Pourquoi ne pas avoir réparti ces postes entre les grands perdants des classes bilangues ? L’allemand, mais AUSSI l’arabe, le chinois, le portugais, l’espagnol, l’italien, le japonais, le russe et le vietnamien ? Par ailleurs, vous ne proposez aucune compensation à la suppression des sections européennes.

    Vos projets d’apprentissage renforcé des langues à l’école primaire sont totalement flous : si vous renforcez, comme vous le prétendez, l’allemand à l’école primaire, quel est l’avenir de la diversité linguistique précédemment introduite ? Votre réforme met en danger l’ouverture sur le monde des jeunes générations : les pauvres !

  11. Véronique Picard

    Intox, oui, mais de votre part ! Personne ne prétend que l’allemand, le latin ou le grec vont être supprimés. Ce que nous disons pour l’allemand, c’est que son enseignement a disparu des écoles primaires (sauf Alsace et Lorraine) et que nous sommes extrêmement sceptiques sur l’application d’une carte des langues dans le 1er degré. Il faut aussi arrêter de dire que les classes bilangues ou le latin et le grec sont réservés à une minorité d’élèves. Dans l’immense majorité des collèges, ces parcours sont ouverts à tous les élèves volontaires. Vous voulez les rendre obligatoires. Au nom de quoi, si ce n’est d’un égalitarisme aberrant ? Enseigner le latin à tous, c’est ça la fin du collège unique ? Le latin entrera dans un EPI “Langues et cultures de l’Antiquité”. Il y aura 8 EPI et obligation sera faite aux établissements d’ en proposer 6 aux élèves au cours des 4 années du collège sur proposition du Conseil Pédagogique. Quid du latin et du grec dans les établissements qui ne proposeront pas l’EPI “langues et cultures de l’Antiquité” ? Je l’ai déjà écrit ailleurs : oui à une réforme du collège unique qui est une aberration, non à la casse de ce qui fonctionne, de ce qui tire les élèves vers le haut. Oui il y des inégalités au collège à l’image des inégalités que l’on peut observer dans la société, oui il faut lutter contre ces inégalités, mais pas en supprimant des parcours motivants. Vous êtes en train de désespérer ceux-là mêmes dont vous devriez faire vos alliés. Et il me reste une question : à quel moment les enseignants auront-ils du temps de concertation pour inventer les EPI du collège 2016 ?

  12. GARNIER

    La réforme-recul du ministère
    c’est…
    supprimer une formation en allemand, espagnol, italien, arabe, chinois, russe
    de qualité, il ne restera plus que 200 heures en collège au lieu de 400 heures
    ==> au prétexte fallacieux que les élèves qui s’investissent, au prix d’efforts consentis sur quatre années, sont des privilégiés de l’élite
    C’est un cliché vulgaire et méprisant pour le travail de ces élèves
    il n’y aura rien à gagner à commencer une LV2 en 5e, les élèves n’ayant plus que 2 heures au lieu de 3 par semaine
    Il est malhonnête de prétendre qu’en prenant des heures à une minorité d’élèves, on en donnera plus à une majorité : les heures ne seront pas transvasées mais supprimées.

    La réforme-recul ne résoudra pas le problème des langues : les classes d’espagnol continueront d’être bondées, les élèves apprennent en France de nouveaux idiomes à une trentaine par classe, évidemment le résultat est à la hauteur des moyens
    ==> ce qu’il faut c’est de l’argent, pas de réforme !

    Les ministres passent, le ministère reste : il n’y a pas de création de poste depuis des années, la politique inflexible se poursuit, moins d’adultes pour plus d’enfants dans les écoles.

    Il y en a assez de voir des décideurs sans expérience pédagogique cracher sur le million d’adultes qui s’occupent ici d’éduquer la jeunesse.

  13. C Raynaud

    Je suis outrée par ce que je lis : le latin ne disparaîtrait pas ? Quel aplomb dans le mensonge ! On pourra certes faire un peu de saupoudrage étymologique durant les cours de français (mais on pourra tout aussi bien n’en rien faire !) Et quant aux E.P.I, celle consacrée aux Langues et Cultures de l’Antiquité sera très inégale selon les établissements, car sans programme à suivre ! Est-ce ça, l’égalité devant la culture ? L’E.P.I ne pourra pas être suivie sur les 3 ans et donc le niveau de latin qu’ont les élèves en entrant au lycée ne sera absolument pas le même : le saupoudrage ne donne pas des connaissances solides !
    Pour ma part, j’enseigne les Lettres Classiques dans un établissement où il y a trois classes de latin en cinquième : presque la moitié des sixièmes choisissent cette option. Que faudra-t-il adopter ? Une sélection pour ceux qui veulent suivre l’E.P.I Langues et Cultures de l’Antiquité ? Vous recréez donc l’élitisme que vous dénoncez, et qui pour l’instant demeure une fausse accusation. Tout élève volontaire peut pour l’instant faire du latin quel que soit son niveau ! Pourquoi détruire des disciplines qui ont tant à apporter aux élèves ?

  14. Valérie Rouland-Kobel

    Madame la ministre,
    ce qui me frappe dans votre publication, au-delà du fond, c’est la forme. Pensez-vous vraiment faire taire les détracteurs de cette réforme, à coup d’articles simplifiant la vérité, masquant les conséquences et utilisant des termes aussi familiers qu'”intox”? Je lis dans mon “Petit Robert” que cela veut dire que nous, qui ne sommes pas d’accord avec la suppression des classes bi-langues et européennes parce que nous voudrions que nos enfants puissent sortir de leur scolarité avec un bon niveau d’anglais et d’allemand, sommes des gens qui font “une campagne orchestrée d’intoxication” à votre encontre?
    Mais, voyons! Soyons sérieux! Qui occupe l’espace médiatique? Vous ou nous???
    Personnellement, je ne suis pas encore passée à la télé ou à la radio une seule fois de ma vie. Si les médias en parlent quand-même, c’est sûrement que je ne dois être la seule à trouver la réforme excessive et la façon dont vous justifiez la suppression d’un dispositif qui a prouvé son efficacité trop marquée par une idéologie égalitaire poussée à l’extrême.
    Revoyez votre copie, Madame la Ministre, et soyez, comme le disent d’autres internautes plus haut, “notre serviteur”, car c’est exactement pour ça que vous avez été élue!

  15. professeur d'allemand

    Désolée pour ma question précédente, j’ai bien retrouvé les différents commentaires (numérotés par page et non additionnés)…En tout cas, ces commentaires lus sur votre site et sur la pétition de l’ADEAF (plus de
    36 000 signatures à ce jour)vont tous dans le même sens: l’enseignement de l’allemand est directement menacé par cette réforme. Les conséquences sont inéluctables: baisse du niveau de compétences, baisse du nombre de germanistes, disparition de nombreux échanges franco-allemands, remise en cause des accords passés avec l’Allemagne… Il est grand temps d’écouter enseignants, parents, étudiants et élèves qui, eux, ont bien compris.

  16. Kriemhild

    Désintox 2.0

    1. Tous les élèves apprendront les langues anciennes
    FAUX !!! On ne peut pas apprendre une langue au milieu de 7 autres sujets sans aucun rapport entre eux dans le cadre des EPI.

    2. La réforme respecte les accords franco-allemands.
    FAUX !!! Les deux pays se sont engagés de tout faire pour encourager l’enseignement de la langue du partenaire. La suppression des classes euro et bilangues est à l’opposé de cet engagement.

    3. La LV1 sera enseignée à partir du CP!
    FAUX !!! Tout au plus un instituteur pourra faire écouter un CD dans la langue cible. Les instituteurs ne sont pas formés pour enseigner les langues vivantes.

    4. Le nombre de postes aux concours d’allemand va augmenter.
    FAUX !!! Il suffit de lire les rapports du jury des années passées pour voir que seulement deux tiers des postes sont effectivement attribués faute de candidats.

    5. J.M. Ayrault trouve cette réforme formidable.
    FAUX !!! Le PS met la pression pour faire taire les adversaires de la réforme, qu’ils se trouvent dans l’hémicycle, dans la presse (libé) ou à la FCPE p.ex.

    6. Il y aura autant de germanistes LV1 que maintenant.
    FAUX !!! La plupart des parents mettront la pression pour que leurs enfants apprennent d’abord l’anglais. Si par chance les instituteurs auront quelques notions d’une langue étrangère, ce sera plutôt en anglais.

  17. professeur d'allemand

    Sur 182 commentaires, seuls 50 sont encore lisibles. Pourquoi?

  18. Laure M

    Madame la Ministre,
    Professeur d’allemand en bilangue depuis 1990, j’ai déjà subi des pertes d’heures en 2000 à cause de la réforme de M.Allègre, qui lui aussi a voulu niveler l’enseignement en France par le bas en n’autorisant plus les classes bilangues .Enseignant déjà à l’époque sur 2 établissements ,j’ai dû me trouver un 3° établissement à 30 km !! J’ai passé 6 ans sur les routes, peu de temps pour s’investir dans les projets de chaque établissement et un épuisement à la longue…. heureusement les bilangues ont réapparu !! il a fallu tout “remonter” ( faire de la pub, convaincre les parents que l’Allemand n’est pas une langue plus difficile qu’une autre…..)Maintenant j’ai envie de dire ” tout roule” ( même s’il nous faut toujours aller faire notre “pub” en primaire et être créatifs auprès de nos élèves) et les élèves des bilangues sont dans l’ensemble satisfaits d’apprendre 2 langues.Et vous allez à nouveau tout foutre en l’air !!Vous allez supprimer quelque chose qui fonctionne !!On va à nouveau perdre des heures !! Mais on EN A MARRE !!Vous ne savez vraiment pas ce que c’est d’être sur le terrain !! Qu’allez vous faire de tous ces profs d’allemand qui vont perdre des heures l’année prochaine ! ! REAGISSEZ, madame la Ministre !! regardez les dégâts de la réforme de 2000….on a remis les bilangues par la suite….et je ne vais pas reprendre tous les arguments de mes collègues et défenseurs des classes bilangues, lus dans les messages précédents…je suis bien sûr d’accord.En espérant que vous prenez le temps de les lire aussi !!
    Réagissez, il est encore temps……………….

  19. Laurence, de plus en plus écoeurée

    Madame,

    Vous devriez retourner sur les bancs du collège, Madame, afin de ne pas confondre la définition des mots désintox et désinformation… :
    https://youtu.be/f1XzAYrJkFI

    Quant à l’appellation Ministre… en ce qui vous concerne, j’avoue que j’hésite fortement… Car je comprendrais mieux votre réforme si la 2ème définition du Larousse ci-dessous est la vôtre… N’oubliez pas que le mot ministre vient du Latin et veut dire serviteur… mais qui donc servez-vous Madame ?
    PS : Pseudo vient du grec, et en tant que préfixe donc invariable, ne prend pas d’S (donc vos « pseudoZintellectuels » n’existent pas.. révisez également vos classiques. Mais tout ceci n’aura plus d’importance bientôt, car plus de Grec, plus de Latin, plus de rien … Niveau culture zéro en prévision pour tout le monde).
    Votre mépris de notre culture et de l’avenir de nos enfants est à la hauteur de vos ambitions. Ecoeurant.

    ministre
    nom
    (latin minister, -tri, serviteur)

    – Membre du gouvernement d’un État à la tête d’un département ministériel.
    – Petit passereau d’Amérique du Nord, au mâle bleu, à la femelle terne, souvent élevé en volière.

  20. M. P

    Madame la Ministre,
    Je tiens particulièrement à vous remercier car trop longtemps je me suis fourvoyée. Il faut dire l’état de ma naïveté: j’ai passé mon CAPES de Lettres Classiques avec passion et envie tant pour les matières que pour la transmission des savoirs (et même c’est un comble pour la recherche en évaluation). Je suis de ces professeurs qui se sont portés volontaires pour enseigner, dix ans durant, dans des zones d’éducation prioritaire dites difficiles à grand renfort de sigle. Pire, j’y ai été un professeur heureux. Puis, pour des raisons personnelles, je suis retournée sur des terres plus clémentes et j’ai continué à ne pas compter mes heures, à porter bien des projets culturels interdisciplinaires, à établir une nouvelle méthode d’enseignement des langues anciennes, à me rendre à mes frais à la conférence nationale sur l’évaluation et j’en passe… Ma famille s’est révoltée et a exigé que je ne dépasse plus les 50 heures par semaine et que je m’octroie 5 semaines de congé complètes (comme papa qui bosse dans l’industrie). Combien ils avaient raison, et combien j’étais dans l’erreur de défendre les Humanités… Je croyais défendre une certaine idée de l’école, celle qui a permis à mes grands-parents de sortir de leur condition, je croyais offrir à tous un savoir que mes enfants auraient de toute façon, je croyais qu’être professeur c’était concevoir, rechercher, transmettre, je croyais en la bienveillance, en l’ouverture…etc. Je découvre que je suis obsolète et élitiste.
    Alors je vous écoute, Madame la Ministre, et je m’interroge: puisque mes enfants ne risquent rien (en citant Antoine Prost de la Conférence Nationale où votre absence fut remarquée), puisque ma seule récompense pour mon investissement dans cette Maison qu’est l’Education Nationale est d’être trop jeune pour toute promotion, puisque ce que je suis, enseignante, n’a plus lieu d’être, pourquoi rester?
    Les chefs d’établissement le savent, les professeurs de Lettres Classiques étaient bien souvent les plus innovants, les plus investis dans leur collège. Nos matières nous condamnaient à être bons. Croyez-vous qu’en vous privant ainsi de nos compétences et de tout ce que l’école a investi (peut-être ce langage vous sera-t-il d’abord plus aisé), vous offrez autant aux élèves que vous prétendez défendre que ce que nous leur avons donné.

  21. Benoit Laurenceau Blanco

    Et que dire du titre : “partagez ce désintox”. Belle novlangue… Vous ne seriez pas en charge d’un ministère, nous pourrions en sourire.
    Là, cela relève franchement du scandale.
    Je souhaite de tout coeur qu’une autorité indépendante – si cela existe dans cette république – puisse se pencher sur votre confusion des genre. Mais je crains de devoir rester sur ma faim en comptant avec impatience votre départ vers le vide où vous auriez du rester.

    Sarko nous avait sorti Morano, Pécresse et Lefebvre. Hollande nous sort des gens comme vous. Pauvre pays soumis aux caprices indigestes d’ayatollahs certains de leur grande sagesse alors qu’ils ne fonctionnent que sur la base de vilaines certitudes et d’une idéologie malsaine (sans oublier un ego surdimensionné et un amour incommensurable du pouvoir) . Pendant que nos voisins, eux, avancent pragmatiquement.

    Bref, vivement demain !

  22. Benoit Laurenceau Blanco

    Donc, Madame, vous apposez le logo du ministère de l’Education Nationale sur un document de propagande qui répond, entre autre, à l’importante question de la position de M. Ayrault. Soit c’est un “fake” digne de la propagande dont vous êtes coutumière, soit vous allez bien au-delà de ce que l’on peut imaginer dans l’utilisation des fonds publics…

    Mais vous ne serez pas la première à confondre propagande politique et charge ministérielle. Et venant de vous, Grande Prêtresse de la Religion Laïque Officielle, il ne faut pas vraiment en être étonné.

    Je suis en tout cas heureux de ne pas devoir faire mes études aujourd’hui…

  23. Anne L

    La tristesse et la colère me font même faire des fautes d’orthographe …c’est dire …

  24. Anne L

    Madame la Ministre ,
    Le parcours d’un enseignant ,vous le savez sans doute , n’est pas un long fleuve tranquille …Comme beaucoup d’autres ,étudiante , venant d’un milieu modeste , j’ai dû , pour parvenir à la fin de mes études ,faire des petits boulots et un prêt étudiant qu’il m’a fallu ensuite fort péniblement rembourser avec mon petit salaire de professeur novice …Mais ce n’était rien .
    Comme beaucoup d’autres , toute jeune , j’ai dû affronter des situations très difficiles ,sans expérience , à l’autre bout de la France ,durant 7 ans , face à des classes où faire cours relevait de l’exploit physique aussi bien que psychologique … Mais ce n’était rien .
    Comme beaucoup d’autres aussi ,ensuite , il m’a fallu affronter les inepties administratives , les a priori stupides de la société sur mon métier de professeur ,la fatigue nerveuse , le découragement parfois . Mais ce n’était rien .
    Ce n’était rien…car depuis toujours j’aimais la littérature , le souffle de Victor Hugo ,le regard incisif de Maupassant , mais aussi Prométhée provoquant les dieux , Dédale volant vers le soleil ,les rêves d’Alexandre le Grand ,les monuments éternels …toutes ces choses qui me fabriquaient un avenir mais aussi un passé sur lequel grandir . Et même ,et oui , les déclinaisons . Ce n’était rien , voyez vous , et c’est là le plus important , car j’aimais et j’aime toujours mes élèves , leurs yeux brillants de curiosité , tous ,sans distinction sociale ,leur fervente écoute de la mythologie ,leurs inventions étymologiques et tout le reste tout le reste que je n’ai pas le temps ici de vous raconter .
    Ce n’était rien , voyez vous .
    Aujourd’hui cependant ,moi qui n’aurai plus la chance de faire passer tout cela ,car il faut du temps et je ne l’aurai plus , moi qui étais fière d’avoir doublé dans mon collège l’effectif des latinistes et donc démocratisé cette langue , heureuse d’amener chaque année plus de 60 élèves visiter Rome et de voir leurs regards émerveillés face au Colisée , heureuse surtout pour ceux là même qui n’étaient jamais partis de chez eux … ..Aujourd’hui je me sens bafouée dans mon travail ,choquée par toute cette désinformation ,attristée par tout ce mépris .Ce CAPES de Lettres Classiques dont j’étais fière et que l’on balaie d’un revers de main … Comment peut on agir ainsi ?
    Ce n’étais rien donc ..mais , après toutes ces années , soudain , et pour la première fois de ma vie , me voilà qui éprouve l’envie , madame la Ministre , de démissionner .

  25. Natacha M.

    J’ai une question simple certes, mais j’ai besoin qu’on m’aide!
    Pourquoi alors que le site affiche “172 commentaires”, je ne peux en lire que 22? Je ne comprends pas…
    Soit je ne sais pas utiliser ma souris…
    Soit la fatigue me joue des tours…
    Soit des commentaires ont été supprimés… Non, ça c’est impossible. Pas dans une république démocratique comme la nôtre. Pas dans un pays qui défend la liberté de pensée et d’expression.
    D’autant que Mme la Ministre est tellement sûre de sa réforme du collège, qu’elle n’a aucune raison de cacher certaines remarques ou arguments de ses opposants. Aucune.

    172 moins 22 ça fait 150 non??
    Peut-être pas…
    Ceci prouve définitivement que je ne suis qu’une intello, pas une mathématicienne… Aïe…Dure constatation…

    Enfin… si quelqu’un a une idée?

  26. PF

    Vrai ou faux ? La ministre de l’éducation a annulé aujourd’hui son RDV avec le groupe franco-allemand de députés….Pourquoi donc ??

  27. Catherine Arquillière

    Grâce à vous, Mme Vallaud-Belkacem, nos élèves des collèges de la République seront enfin égaux! En effet, tous ceux qui pouvaient faire un peu mieux seront partis dans le privé! BRAVO!

  28. M. V.

    Madame la Ministre,

    Comme d’autres l’ont observé avant moi, je ne trouve plus sur ce site des commentaires que j’y ai pourtant lus récemment : cette censure signifie-t-elle que l’esprit du 11 janvier a cessé de s’incarner dans votre gouvernement ?
    Par ailleurs, vous n’avez toujours pas répondu à l’invitation – toujours aussi sincère et promise à la courtoisie – de mes collègues et de moi-même. Or, il apparaît qu’en ce moment, pour répéter toujours la même défense approximative et fallacieuse de votre réforme, vous vous faites extraordinairement présente dans les médias, où vous n’êtes pourtant jamais confrontée à un interlocuteur expert en la matière, qui connût suffisamment le métier, ses conditions d’exercice et votre projet pour produire un débat pertinent et abouti. Notre invitation est donc renouvelée ; ne nous laissez pas croire que ces humbles personnes qui recevront la charge de subir et de faire subir votre réforme, ces humbles personnes dont le plein avenir semble un fétu entre vos mains, ne sont pas dignes de votre attention et méritent moins votre présence que les médias.
    Je vous prie d’agréer, Madame la Ministre, l’expression de ma considération la plus distinguée,

    M. V. ( intellectuel )

  29. B

    Oui Madame la Ministre “finissons-en avec les approximations, les polémiques médiocres, les postures qui interdisent le débat.” Vous êtes d’une malhonnêteté intellectuelle sans bornes!

  30. Jouault Vanessa

    Bon, essayons un exemple concret pour vous faire comprendre les résultats de votre réforme:
    Collège ECLAIR (futur REP+) du Havre, 230 élèves, 37 élèves bilangue allemand-anglais de la 6ème à la 3ème et seulement 9 élèves en LV2, 4ème / 3ème réunis, à cause de la concurrence avec l’espagnole et l’italien. Bien sur il n’y a aucune école élémentaire qui propose allemand au Havre. Donc à partir de 2016: il ne restera quasiment plus d’élèves germanistes dans mon collège.
    C’est pourtant simple, non? Mes élèves d’un quartier difficile sont encore abandonnés à leur triste sort … A cause d’une ministre qui s’obstine!

  31. Julie

    J’ai obtenu l’agrégation de lettres classiques il y a deux ans. Depuis ma deuxième année de fac, je n’ai cessé, au moins une fois par an, de devoir me mobiliser radicalement contre tout un tas de réformes, dans le supérieur, qui correspondent, idéologiquement, à cette réforme que le ministère tente de faire passer au collège. Si l’on m’avait dit ce qui m’attendait, à savoir devoir toujours me battre pour continuer à exister, je serais partie à l’étranger dès le départ.
    Aujourd’hui, en tant que néo-titulaire, à 26 ans seulement, je pense à m’orienter vers le privé, partir à l’étranger, à me reconvertir. Mais une chose est sûre: si, le poids de l’agrégation aidant, je choisis de rester dans l’Education Nationale, et que je suis une troisième fois (contre ma volonté) affectée en collège, il est hors de question pour moi d’appliquer cette réforme. Je ferais grève intégralement, plutôt que de simuler un quelconque enseignement et participer à cet écrasement du contenu par la “forme” et les “compétences”. Je n’enseigne pas à être “compétent”, ni dépendant du numérique, ni… incompétent, comme le voudrait cette réforme.
    Je suis écoeurée. Quel gâchis! Quelle honte d’être ainsi représentés!!!

  32. Chirossel

    Pour l’information et les réflexions de tous y compris Mme la Ministre.

    Déclaration, au nom du bureau, de la fondatrice et présidente d’honneur de l’ALLE, Cécilia Suzzoni
    Évoquant, il y a maintenant plus de 15 ans, « la disparition programmée du latin » comme référence culturelle majeure de notre enseignement général, nous la disions à la fois injuste et absurde, soulignant qu’elle allait à rebours d’un véritable aggiornamento, indispensable, des études littéraires. Depuis, l’Association ALLE le latin dans les littératures européennes n’a cessé d’œuvrer pour qu’apparaisse avec le maximum de clarté et d’ambition cette présence du latin dans le français, comme langue de culture, et dans les littératures européennes. La préface de notre ouvrage collectif Sans le latin… postfacé par Yves Bonnefoy, entérine ce souci de mettre le latin au cœur d’une réforme ambitieuse des disciplines fondamentales. Loin de l’oublier ou de le minorer, nous rappelions que le Grec, devait également trouver sa place légitime dans une rénovation de l’enseignement de ces langues anciennes, qu’il a tout à gagner de la bonne santé du latin, que rien ne serait plus absurde qu’une concurrence contre nature entre ces deux langues (Utraque lingua/utraeque litterae…).

    C’est dire si la réforme du collège en cours, qui prétend intégrer en une sorte de bricolage, confus et rudimentaire, l’enseignement des langues anciennes dans les EPI, au prétexte de familiariser les collégiens avec les « expressions latines ou grecques » pendant le cours de français, n’est qu’une triste caricature de cette discipline nouvelle, ambitieuse, à fonder, dont nous dessinions les contours dans l’Envoi de notre essai (Faisons un rêve…). Telle qu’elle se présente, elle semble plutôt entériner, sous un amas de faux-semblants à même de jeter la confusion dans les esprits des parents et des élèves, la disparition du latin et du grec, en amont comme en aval. Qui peut croire que des orientations sérieuses se feront en classe de seconde sur la base des EPI, alors même qu’aujourd’hui la dimension optionnelle de ces disciplines entraîne au lycée une forte diminution des effectifs ? D’autant que rien n’est évidemment annoncé de la création d’une filière littéraire dotée de son véritable socle épistémologique : soit cet enseignement du latin et du grec qu’ont appelé tour à tour de leurs vœux des esprits aussi différents que ceux de Jean Pierre Vernant et Jacqueline de Romilly ? Ce projet de réforme aussi timide que confus a de quoi alarmer l’ensemble des enseignants des disciplines fondamentales, convaincus de la présence indispensable du latin à tous les moments de la formation et de toutes les disciplines de la mémoire et du langage.

    Les démonstrations et propositions que nous avons formulées ces dernières années gardent leur entière pertinence. Elles se trouvent en ligne sur notre site (rubrique Publications et Contributions, avec également le dossier médiatique de Sans le Latin…). Mais la situation actuelle renforce l’urgence de leur prise en compte Nous continuons à penser que le système optionnel est l’impedimentum majeur qui pèse sur les langues anciennes : il en a progressivement fragilisé, amoindri la portée scientifique, placé son enseignement en concurrence déloyale avec les autres disciplines (maintenant 2 langues vivantes !), contraint les enseignants à se dépêtrer héroïquement dans de misérables pièges (rendre attractives les langues anciennes…), dans le même temps où les autres disciplines fondamentales campent sur le territoire des langues anciennes, trouvent en elles le gage permanent de la validité historique et scientifique de leur démarche. La dernière conférence croisée donnée, le jeudi 12 mars 2015, par notre association au lycée Louis-le-Grand a été l’occasion pour Laurent Lafforgue, médaille Fields 2002, de rappeler de la manière la plus claire, la plus objectivement convaincante, le rôle heuristique, méthodologique, pleinement grammatical d’une langue morte qu’on n’est pas tenu de parler !… Son collègue Olivier Rey et lui-même ont apporté la démonstration de l’apport précieux pour les scientifiques des traces, vives et parlantes, sous forme de sédiments laissés par la verticalité et la monumentalité de la composante latine de la langue française.

    Toutes les modalités que prendront aujourd’hui les défenses d’un enseignement des langues anciennes sont bienvenues, et les argumentaires classiques qui vont dans ce sens ne manquent pas, nous nous y associons volontiers. Mais, pour notre part, c’est à un véritable débat qui en fait n’a jamais eu lieu que nous en appelons, pour que cesse tout bricolage ou replâtrage, pour que le paysage des études littéraires en France, qui ne cesse de se déliter, retrouve une cohérence doctrinale. Aucune réforme des humanités ne pourra faire l’économie de la connaissance historique de leur objet, laquelle inclut évidemment le latin et le grec. Il faut aussi que les autorités intellectuelles dans leur ensemble cessent de feindre d’ignorer qu’il y a belle lurette que le latin et le grec ont cessé d’être instrumentalisés à des fins conservatrices et réactionnaires. Qu’on renonce donc à mettre, peureusement, misérablement, des guillemets à l’expression « notre culture », comme si elle était à prendre avec des pincettes ! Revendiquons-la au contraire fièrement comme nôtre, non seulement parce qu’elle l’est, de fait, mais aussi parce que, loin de tout repli frileusement identitaire, notre matrice gréco-latine offre ce précieux privilège, à disposition de tous, de se décliner en une pluralité d’altérités : l’Islam, nous le savons, et la chose doit apparaître de plus en plus clairement, est partie prenante de l’héritage gréco-romain. On semble même, ici et là, avoir oublié que la traduction a trouvé, en Occident, son lieu de naissance à Rome, faisant du latin la première langue moderne de l’Europe ; qu’à ce titre le latin reste évidemment le véhicule obligé d’une réappropriation par l’Europe de ses langues de culture. Pense-t-on que de jeunes esprits, dans un système éducatif, moderne, ambitieux, puissent ne pas se sentir concernés par « l’évidence de ces catégories oubliées », que rappelait Yves Bonnefoy dans sa postface ? Sans doute un coup de force, qui irait dans le sens de cette disparition programmée, peut-il réussir, moins par mauvaise volonté ou conviction – chez certains en tout cas – que par étourderie, paresse, irresponsabilité. Les gouvernements qui se succèdent encouragent massivement l’appétit, légitime, des langues vivantes et des études commerciales, mais on ne se débarrasse pas facilement du « grand nom de Rome », et de « la gloire d’Athènes »… Et le déficit culturel de l’Europe ne cesse aussi d’être dénoncé par les esprits les moins suspects de se retrancher dans une défense obsidionale du passé. Sans doute aussi, il y a bien eu de sombres moments dans l’histoire de la culture occidentale où l’on n’a plus su le grec, et où le latin lui-même était en mauvaise posture. Mais alors, comme le disait Thibaudet, qui s’agaçait déjà dans Le tournoi du latin de tant de tergiversations et d’inconséquences, qu’on en appelle franchement à « la démolition », qu’on en finisse avec cette logique soft de taliban. Qui en prendra le risque, sachant de surcroît la responsabilité historique et politique de la France davantage engagée en la matière, compte tenu de la forte singularité linguistique et littéraire que lui a léguée le geste renaissant ?

    C’est de toute façon dans une refonte désormais inévitable des disciplines et de la formation des maîtres que nous devons continuer à œuvrer. Il faut cesser de s’enliser dans le piège de réformes dont on voit bien qu’elles ne font qu’aggraver suspicion et malentendus. Repartir sur de nouvelles bases : les bonnes volontés et les compétences ne manquent pas, d’autant que nous disposons aujourd’hui, en modernes que nous sommes, de tous les moyens humains, livresques, scientifiques et techniques de pallier les risques du « présentisme » et de la monosémie des langues.

    Il appartient à des autorités politiques responsables, ambitieuses pour l’avenir culturel de leur pays, de mettre un terme à « cette ennuyeuse question du latin qui nous abrutit depuis quelque temps », disait déjà avec humour une nouvelle de Maupassant… Non pas en signant la mort du latin – c’est à la langue française (le français, ce latin des modernes, disait-on, si justement « autrefois ») que l’on porterait ce mauvais coup – mais en redéfinissant sa place, raisonnable et légitime, dans le cadre de cet aggiornamento que nous appelons de nos vœux.

    Note : Sans le latin…, sous la direction de Cécilia Suzzoni et Hubert Aupetit, Paris, Mille et une nuits, 2012.

  33. Didier Jodin

    J’imagine…

    Alors que je ne connaitrais rien à l’enseignement, on me nommerait subitement Ministre de l’Éducation Nationale.
    Je serais un peu perdu, ce serait pardonnable. Mais dès la fin de la première semaine rue de Grenelle, j’aurais trouvé le temps de lire les programmes. Ou, pour aller plus vite, de feuilleter les manuels scolaires, puisqu’ils suivent ces programmes. Plus rapide, moins austère.
    Et je saurais que dire à des professeurs de Lettres Classiques, comme vous l’avez encore fait ce matin sur Europe 1, que dorénavant les élèves ne feraient plus uniquement des déclinaisons, c’est insultant.
    J’éviterais donc de les insulter.
    J’éviterais de faire en sorte que la gauche perde le vote enseignant.

    Et puis je me renseignerais sur l’étymologie du mot “ministre”.

    Quousque tandem, Najat, abutere patientia nostra ?

  34. BEY Christiane

    A défaut de trouver des arguments convaincants, vous faites rapidement le ménage sur votre site, les messages envoyés hier ne sont déjà plus lisibles aujourd’hui. Nous recommencerons, nous répéterons encore et encore nos arguments soyez en sûre.
    A bientôt Mme la Ministre!

  35. VANDEWALLE CANEVET Natacha

    Bonjour Madame la Ministre,

    N’ayant pas obtenu de réponse à mon premier message, je renouvelle mon commentaire.
    1. Que répondez-vous lorsque l’on avance l’argument suivant : Très peu de parents seront prêts à attendre la 6è pour que leur enfant apprenne l’anglais ET extrêmement peu d’écoles proposeront l’allemand dès le CP. Comment maintenir le discours affirmant que l’enseignement de l’allemand ne va pas diminuer?
    2. Que répondez-vous aux inquiétudes de l’Allemagne quant à la réduction de l’offre d’enseignement de l’allemand en France?
    3. Enfin, les classes bilangues seraient élitistes… Je souhaiterais vous envoyer en pièce jointe la liste des élèves bilangues du collège de la Verpillière (Nord Isère) afin que vous y lisiez d’un coup d’oeil la diversité culturelle. De même que les résultats scolaires, très variés…
    Qu’avez-vous à répondre à cette réalité, tout autre que de l’élitisme?

    En vous remerciant de l’écoute que vous voudrez bien m’accorder,
    et dans l’attente, cette fois!, d’une réponse de votre part.

    Cordialement,

    Natacha Vandewalle Canevet

  36. Höhne

    Quand on veut laisser un message sur votre site, vous nous demandez l'”adresse de contact” que j’ai bien sûr remplie.
    Or vous ne me répondez pas à mes questions.
    J’attends une réponse concrète de votre part à mes questions que j’ai déjà posées hier et que je vais reformuler:
    Vous dites en haut de cette page que l’allemand n’est pas supprimé après votre réforme.
    Comment est-ce possible?
    Dans mon collège de la Loire (Saint-Bonnet-le-Château) ainsi que les dizaines d’autres des alentours de St Etienne, l’allemand existe principalement dans les classes bi-langues qui sont ouvertes à TOUS les élèves désireux d’apprendre l’allemand en même temps que l’anglais.
    Il n’y a pratiquement pas de cours d’allemand en LVII puisque trop peu d’élèves choisissent l’allemand face à l’espagnol donc on ne nous ouvre pas de classe LVII avec si peu d’élèves…

    ET DONC L’ALLEMAND SERA SUPPRIME DANS DE NOMBREUX COLLEGES DE FRANCE DONT LE MIEN!

    VOUS VOUS OBSTINEZ à nous répéter en boucle que l’allemand ne sera pas supprimé au collège, DITES MOI alors CONCRETEMENT comment on pourra continuer à enseigner l’allemand si les classes bi-langues n’existent plus et que les élèves de 5e ne sont pas assez nombreux pour permettre les cours d’allemand?
    Où se trouvent les écoles primaires qui seront obligées d’enseigner l’allemand aux enfants A LA PLACE de l’anglais?

    Cela fait donc 2 questions. J’ATTENDS IMPATIEMMENT VOTRE REPONSE. Je vous rappelle que vous avez mon “adresse de contact” que vous demandez pour vous envoyer nos messages…
    Mélanie HÖHNE

  37. Natacha M.

    Mme la Ministre,

    L’objet de la réforme fait que je réagis tout d’abord en tant qu’enseignante (ci-dessous).

    Mais il est évident que mon mécontentement ne s’arrête pas là.
    Je suis aussi une citoyenne. Et actuellement une citoyenne déçue. Que penser d’un gouvernement qui n’écoute pas – voire dénigre en parlant de mensonge – le peuple qui l’a élu?
    J’assimile cette situation et le manque de prise en considération de mes inquiétudes et de mon opinion à un manque de respect des valeurs fondamentales de la République. Dans une République, le peuple doit se sentir entendu, représenté. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.
    Vous le comprenez bien, ceci aura forcément un impact sur les choix que je ferai lors de prochaines élections.

  38. Frédéric Auria

    La suppression de mes messages précédents prouve bien que vous vous rendez compte de la faiblesse de vos arguments. Cela illustre parfaitement votre sens du dialogue en tout cas !
    Incompétence, mauvaise foi et arrogance : DEMISSION !

  39. Frédéric Auria

    La suppression de mes messages précédents prouvent au moins que vous vous rendez compte de la faiblesse de vos arguments. Cela illustre parfaitemetn le souci de dialogue en tout cas !
    Incompétence, mauvaise foi et arrogance… DEMISSION !

  40. Natacha M.

    Rétablir la vérité? Cela voudrait donc dire que toutes les personnes qui s’opposent à cette réforme – les enseignants, toutes matières confondues et notamment les professeurs d’allemand, les journaux français et allemands, l’Ambassadrice d’Allemagne, de nombreux hommes politiques, etc. – mentent? Cela signifierait-il que tous ces gens formés et informés n’ont pas les capacités de comprendre la réforme? Ou bien que tous ces gens sont malhonnêtes et refusent de reconnaître le bien fondé de cette réforme ?
    Mais quel serait alors leur but ? Quel serait leur intérêt ?

    Cette dernière brochure, ainsi que les diverses interventions de Mme la Ministre s’apparentent plus à du marketing destiné aux familles qu’à un projet pédagogique efficace. Les chiffres, les mots sont déformés. Un exemple : jamais les enseignants d’allemand n’ont parlé de « suppression de l’allemand», mais ils parlent de « suppression des bilangues et des sections euro » ce qui est vrai. C’est cette suppression qui met l’apprentissage de l’allemand en danger.
    Je souligne l’utilisation du mot « apprentissage » et non « l’enseignement ». Parce que le cœur des décisions prise doit être les élèves, le principal objectif doit être leur réussite. Pourquoi les enseignants lutteraient-ils contre cette réforme si elle permettait aux élèves de mieux réussir?
    Les enseignants sont conscients des difficultés des élèves et sont bien placés pour voir que le système actuel dysfonctionne.
    NOUS NE SOMMES PAS CONTRE UNE REFORME, MAIS CONTRE CELLE QU’ON NOUS PROPOSE.

    En tant que professeur d’allemand, je me sens désavouée. Ma Ministre, mon supérieur hiérarchique, me fait clairement comprendre depuis plusieurs semaines que mon opinion ne compte pas, que mes propos n’ont aucun intérêt, mon expérience aucune valeur.
    Mme Vallaud-Belkacem ignore ses enseignants, leurs souffrances et leurs questions. Elle fait comme si leurs inquiétudes n’avaient aucune légitimité, alors même que ce sont eux qui sont sur le terrain, jour après jour. Nous lui avons fait parvenir des éléments concrets pour étayer nos propos. Mais sans succès.
    Mme la Ministre a expliqué lors de son intervention sur France 3 que moins les gens ont d’arguments plus ils sont véhéments. Le fait de s’emporter ne serait pas plutôt un signe de conviction ? D’inquiétude ? Le ton des enseignants ne monte-il pas parce qu’ils ne se sentent ni entendus ni écoutés?

    Si Mme la Ministre organisait réellement – au lieu d’évoquer – un débat avec les enseignants, elle pourrait argumenter face à des gens qui s’y connaissent vraiment au lieu de discuter avec des journalistes en martelant sans cesse les mêmes arguments. Et qui sait? Peut-être prouverait-elle qu’elle a raison.
    Mais il est légitime de s’interroger : pourquoi ne le fait-elle pas?

  41. Jean-Alain BOUCHET

    Madame la Ministre

    Ne vous laissez pas entraîner par des « communicants » qui ne font qu’outrageusement déformer la réalité d’un sujet complexe. Vous savez que notre développement économique et culturel vous impose une politique volontariste pour le développement de l’enseignement de l’allemand en formation initiale. La rigueur budgétaire ne nous permet pas la mise en place d’une 2eme langue en CM2, avec des enseignants formés sur l’ensemble du territoire. Le maintien de l’enseignement de l’allemand en 6eme est un juste compromis entre un enseignement précoce et des contraintes budgétaires. Ne laissez pas affirmer à vos « communicants » que l’enseignement de l’allemand débute actuellement en LV2 car c’est contraire aux données du Ministère. Ne vous fiez pas à la cartographie des langues comme support d’une politique volontariste car ce n’est pas l’offre de cours qui décide mais la demande des parents. L’enseignement de l’allemand dès la 6eme n’est pas incompatible avec la démocratisation de la réussite pour tous les collégiens. Cet enseignement anticipé de cette seconde langue est pleinement justifié par l’importance économique de l’allemand et par les accords bilatéraux avec notre partenaire.

    Jean-Alain Bouchet
    parent d’élève inquiet par le chômage dû à l’absence de formation en allemand

  42. C. Caon

    Madame la Ministre,
    Quand vous avez été nommée à ce poste, j’étais fier de ma république. Enfin, une femme, enfin la diversité, enfin le mérite…
    Professeur de Lettres classiques, fils d’un immigré, ouvrier ne sachant que bien difficilement lire, j’ai eu la chance que la République m’accorde les moyens d’étudier, de découvrir des langues et des cultures différentes. Ma passion pour le Latin et le Grec est née dans mon collège rural du Limousin et j’ai choisi d’en faire mon métier, et de transmettre mon amour pour la langue, la civilisation, la culture et la pensée antique.
    L’Éducation nationale m’a offert la possibilité d’une évolution sociale et professionnelle, m’a fait confiance pour encadrer des professeurs stagiaires de Lettres classiques, tous quasiment issus du monde ouvrier ou agricole.
    Mais aujourd’hui, vous m’insultez en proclamant que le latin est réservé à une élite ; c’est FAUX ! Vous m’injuriez en accusant ma pédagogie d’être passéiste ; c’est FAUX ! Je pratique les TICE, je participe aux TRAam, j’organise des sorties culturelles pour tous, latinistes ou non… Bref, vous nous INTOXIQUEZ !
    Ce qui est TOXIQUE, c’est votre refus de dire la vérité : oui, nos horaires vont baisser ! Oui, nous serons soumis au volume horaire accordé aux groupes ! Oui, les établissements où le latin vivotait feront d’autres choix pour leurs élèves au lieu de l’EPI LCA !
    Ce qui serait JUSTE, c’est que vous acceptiez de recevoir, vous et non vos conseillers, les associations de LCA, de consulter des sites comme Arrête ton char ! pour voir à quoi ressemble notre pédagogie… mais là, malheureusement, je rêve.
    Désolé, Madame la Ministre, mais il est certain que je ne voterai plus pour votre parti qui, au lieu de faire montre du pragmatisme affiché en campagne électorale, se cache derrière nos vieilles badernes pédagogiques, pantins risibles qui n’ont vu de l’enseignement que les IUFM ou autres ESPE.
    Madame la Ministre, parce que j’aime la République, je vous salue respectueusement.

  43. Aristotelous

    Il est vraiment scandaleux et honteux de prendre les gens pour des imbéciles, encore un peu plus, toujours plus, et vouloir leur faire croire des contre vérités! Quel mépris pour tous ceux qui s’efforcent d’enrichir la culture des élèves, quel mépris pour les parents qu’on trompe et à qui l’on fait croire que la réforme est une bonne chose! Quelle hypocrisie!! Honte à vous qui éliminez sciemment les “humanités” en voulant faire croire que c’est un bien pour l’humanité…

  44. Perrault

    Madame la Ministre, j’ai oublié de vous parler de mon petit cas personnel : je suis issue d’un quartier ouvrier (pas la moindre « élite » à l’horizon, soyez en sûre). Par atavisme, mes parents ayant étudié l’espagnol, c’est cette langue que j’aurais naturellement choisie d’étudier lorsque j’étais au collège (de secteur, plein de gosses issus de familles défavorisées, aucune « élite », je vous l’assure) ; mais possibilité m’a été offerte de prendre l’allemand en LV1 pour être dans une bonne classe (oui, à cette époque maintenant lointaine, c’était le cas) ; c’est une chance que j’ai saisie, et je n’ai jamais regretté mon choix. J’ai également commencé à étudier le grec ancien (oui, aussi pour être dans une bonne classe, ne vous en déplaise), langue ancienne vers laquelle je ne me serais probablement pas tournée naturellement. Et figurez-vous que j’ai adoré, au point de me consacrer à l’étude puis l’enseignement du grec et du latin. Si l’option grec ne m’avait pas été proposée au collège, jamais je ne me serais tournée vers ce type d’études, évidemment. J’y aurais beaucoup perdu ; mes camarades de classe aussi. Pour autant, aucun de mes condisciples d’allemand LV1 ou de grec ancien / latin n’est devenu (ça se saurait) ce que vous qualifiez d’ « élite » (depuis quand ce mot est-il devenu une insulte ? Est-on dans le même registre que les quolibets d’ « intello » de nos cours d’école?). La topographie des établissements scolaires ne se limite pas à ceux des beaux quartiers et aux ZEP de banlieue, ouvrez les yeux … Ou avouez que vous souhaitez juste faire des économies sur le dos de quelques uns de vos dévoués fonctionnaires, ça aurait au moins le mérite d’être clair … et honnête.

  45. Thérèse Oudet

    répéter encore et encore et s’entêter dans les affirmations tronquées, puisqu’elles ne tiennent absolument pas compte de toutes les données n’est pas plus convaincant que toutes les affirmations répétées sur les ondes et médias où vous apparaissez quotidiennement! encore ce matin sur Europe 1… une démonstration en bonne et due forme ne se réduit pas à une “conclusion” sans avoir pris le point de départ et celui (hypothétique) des résultats attendus; c’est ce qu’on apprend (apprenait?) à l’école et ça vaut autant pour les maths que les dissertations en philo ou en langues…
    bref on reste dans l’attente d’une écoute réelle, de ce qu’on répète depuis des semaines, d’un vrai débat “sincère” comme vous dites (un débat où vous parlez toute seule et sans contradicteur ou personne qui connaisse le dossier réellement…. ça s’appelle un monologue. On n’est pas dans une bataille d’affirmations et de chiffres: on parle des élèves, de leur avenir, de leurs chances différenciées et des relations au plus haut niveau avec notre partenaire. Sortez de votre enfermement répétitif , il y a beaucoup de personnes éminentes qui prennent position, mettent en garde, vous persistez à vouloir avoir raison contre tous? nous ne sommes pas dans un combat politique de partis, on ne casse pas tout l’édifice pour le remplacer par une illusion dont vous savez parfaitement que les résultats seront piteux mais vous ne serez plus responsable à ce moment là. Si j’avais encore de l’humour j’aurais ri en vous entendant ce matin déclarer que vous étiez germaniste….. j’avais plutôt envie de pleure devant tant de suffisance. Si être germaniste c’est savoir compter de eins bis vier, alors oui supprimez l’allemand et les profs d’allemand. quelques uns suffiront avec quelques heures grapillées ici ou là. C’est une insulte de plus à notre égard , sans doute de l’humour pour vous? ou vous y croyez ?

  46. Barbara Hombach-Bouchet

    Certes, l’allemand ne disparaitra pas complètement, mais sera très fortement affaibli. Les chiffres “54 h d’enseignement en plus”, se réfèrent à un enseignement en LV2, hors classes bilangues et européennes. Or, 88% des élèves germanistes sont dans des classes bilangues, voire européennes. Pour ces élèves, la totalité des heures au collège sera 7,5 h au lieu des 12 heures actuelles, voire 16 heures pour les classes européennes. Donc, pour 88 % des élèves, la réforme est une perte d’heures.
    De plus, malgré les efforts que pourra faire le ministère pour l’introduction de l’allemand au CP, le choix est fait par les familles. Et il est compréhensible dans le contexte actuel, que ce choix se porte vers l’anglais. Les familles choisissant une autre LV1 en CP seront rares.
    Barbara Hombach-Bouchet

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